Votre enfant est prématuré : stimulez-le.

Portrait bébé prématuré

Un soir, plus tôt que prévu, vous avez dû partir en urgence à la maternité. Là, on vous annonce que vous êtes sur le point d’accoucher alors que vous êtes encore loin du terme, encore à quelques semaines, peut-être à un, deux ou trois mois… Très vite, bébé est là, tout petit, tout fragile, les yeux fermés, la peau sur les os… Il est là et loin en même temps… Car on vous l’a enlevé pour l’installer dans une couveuse et l’emmener en réanimation pédiatrique ou en soins intensifs : il a besoin de soins rapides. Et vous, vous êtes seule avec votre culpablité dans une salle d’accouchement où gravitent de nombreux soignants… Vous avez accouché prématurément.

Seule et coupable, selon votre ressenti… On vous l’a annoncé : en raison de la prématurité de votre enfant, sa vie est en jeu. Combien de parents d’enfants prématurés ont entendu les fameux risques : un retard dans le développement moteur ou mental, des soucis de vues, des pathologies neurologiques… sans compter sur un taux plus ou moins élèvé, selon le terme de l’accouchement, d’un décès… Aie ! Pas facile de surmonter les propos, l’épreuve… puis la vie qui va en découler…

Outre le décès, la peur d’un retard et du handicap fait surface. Peut-être ne pourrez-vous probabement jamais supprimer ce doute, ni les futures pathologies qui découleront de cette naissance hors du commun, mais vous pouvez aider votre enfant à se développer et à vivre mieux. Et cela dès sa naissance… Comment ? En le stimulant ! 

La présence des parents auprès d’un enfant prématuré hospitalisé est essentielle, notamment pour le lien. Parlez lui : il reconnaitra la voix de maman et de papa. Racontez lui des histoires, il s’en souviendra et comme tout enfant, il en réclamera plus tard. Outre les sons, le peau-à-peau est important et n’oubliez pas les couleurs avec des peluches, des nin-nins ou encore des marionnettes. Bref, on joue sur les sens. Puis bébé grandit. Il a besoin de manipuler comme tout un chacun, mais peut-être plus ou différemment. Place aux cubes, aux tapis de jeux, aux puzzles, au mini parcours de motricité, aux manipulations diverses et variées qui permettent aussi de travailler la coordination… Le tout en poursuivant vos premiers rituels : lire des histoires, écouter des sons, de la musique, regarder de beaux dessins avec des couleurs vives…

Puis la vie étant, il faudra passer à une autre étape : celle d’une nouvelle séparation à la reprise du travail pour les mères qui ne peuvent pas rester plusieurs années avec leur bambin à la maison. Aussi, le travail en lien avec l’assistante maternelle, la crèche ou tout autre professionnel de la petite enfance est primordial. Instaurez des habitudes, des jeux… Communiquer avec votre assistante maternelle, le RAM (Relais d’assistantes maternelles), votre crèche… N’hésitez pas à préciser les circonstances de la naissance et vos exigences de stimulation. Bref, un travail d’équipe s’impose et  doit s’instaurer pour le bien de votre enfant, qui, en grandissant, aura peut-être certaines difficultés, mais du fait des stimulations et des rituels, développera certaines capacités… La mienne est devenue pragmatique, d’une logique implacable, avec une attirance pour les maths et les sciences… tout en gardant une passion pour les histoires. Mais cette fois-ci, ce n’est plus maman ou papa qui lit : c’est elle…

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