Qui n’a jamais gribouillé un petit dessin ou quelques cercles sur le coin d’une feuille en pleine réunion ou histoire de passer le temps ? Et oui, il n’y a pas d’âge pour dessiner sur un petit coin de table…
C’est pareil quand on est tout petit : on dessine par envie, pour créer, pour faire comme les grands, par mimétisme ou encore pour le beau…
Dans bien des disciplines, le dessin permet de contribuer au développement de l’enfant et de ses apprentissages. La plupart des enfants aiment dessiner un peu partout, sur une feuille, sur un cahier, sur une table, parfois sur des vêtements et même parfois sur les murs…
Quel parent ou professionnel de la petite enfance n’a pas déjà vécu ces grands moments d’émotion en découvrant l’oeuvre du bambin sur un pan de mur peut-être trop blanc à son goût ?
Le dessin est donc même une des principales occupations des enfants, une occupation plaisir qui permet de peaufiner sa motricité fine, sa tenue de crayon, pour aborder son graphisme et donc son apprentissage de l’écriture.
Le célèbre Bonhomme
« Par le biais du dessin l’enfant explore ses capacités praxiques et pré-calligraphique en s’appropriant l’espace de la feuille, les cycloïdes, les balayages, le pointillage et les spirales qui sont tous utilisés pour reproduire plus tard les lettres.
Le dessin permet également les apprentissages de base comme la reconnaissance des formes et des couleurs.
L’exploration du dessin favorise le développement de l’imagination, de la créativité et de la curiosité pouvant être mis à profit par la suite pour stimuler les apprentissages.
Le dessin permet aussi de représenter l’image de soi avec le dessin du bonhomme et la progression de celui-ci selon les expériences sensori-motrices de l’enfant. Au fur et à mesure de son évolution et de sa connaissance de soi, le bonhomme s’affine.
Il passe du bonhomme-têtard au bonhomme articulé pour finir en bonhomme conventionnel et bonhomme avec contour et personnalisation. » explique une psychomotricienne.
Le dessin dans tous les apprentissages
Au fur et à mesure où l’enfant grandit, le dessin se retrouve par la suite dans les différentes étapes de son apprentissage : des arts plastiques, aux mathématiques et à ses schémas de calcul, aux sciences naturelles et ses dessins d’expérience ou encore à la technologie ou la physique-chimie… Bref, on use de cette pratique dans la découverte et l’exploration du monde.
Le dessin devient alors aussi un moyen de garder, de se souvenir, de mémoriser, de communiquer… Ce n’est pas un hasard si les enseignants de classes de maternelle utilisent le dessin pour l’apprentissage du langage (associer une image et un son par exemple, réalisation d’abécédaire pour l’apprentissage de l’alphabet, les sons…) Sauf qu’ici, il ne s’agit plus du dessin réalisé par l’enfant mais de la représentation d’une idée ou d’un mot… « Ce qui ne met pas en jeu les mêmes apprentissages » souligne la professionnelle paramédicale. Ceci est donc un autre sujet…