Les nuits avec un nouveau-né peuvent sembler être l’apanage des mamans, surtout en cas d’allaitement. Pourtant, les recherches récentes montrent que l’implication paternelle nocturne présente des bénéfices considérables pour toute la famille. Décryptage et conseils pratiques pour les jeunes papas qui souhaitent prendre leur place auprès de leur tout-petit.
Une nouvelle vision de la paternité nocturne
Fini le temps où les pères se contentaient d’attendre que « ça passe ». En 2024, on ne s’attend plus à ce que ce soit uniquement la mère qui s’occupe des enfants. Cette évolution reflète une transformation profonde du rôle paternel, qui s’étend désormais aux soins nocturnes.
L’implication du père peut jouer un rôle non seulement dans le développement du sommeil du nourrisson, mais également en aidant les mères à mieux dormir. Le partage des soins globaux est prédictif d’un meilleur sommeil et de moins de réveils nocturnes. Une équation gagnant-gagnant pour l’équilibre familial.
Les bienfaits scientifiquement prouvés
De récentes études ont aussi mis en évidence cette réalité : les premières années de la vie de l’enfant, y compris in utero, constituent une période charnière pour son développement, souligne Santé publique France dans son rapport 2024 sur la construction des liens parent-enfant.
L’engagement paternel nocturne favorise plusieurs aspects cruciaux :
- Pour le bébé : L’attachement sert à assurer la protection et les soins, et l’attachement sécurisant sert à soulager la détresse et à encourager l’exploration. Quand papa intervient la nuit, il renforce ce lien d’attachement sécurisant.
- Pour le couple : La répartition des tâches nocturnes permet à chaque parent de récupérer et maintient l’équilibre relationnel, particulièrement fragile en post-partum.
- Pour la maman : Un soutien paternel actif réduit significativement le risque d’épuisement maternel et de dépression post-partum.
Comment papa peut-il intervenir concrètement ?
La présence du père est donc très importante dès le début de la vie de l’enfant. Son rôle est différent de celui de la mère, il est complémentaire.
Des exemples ? Le père peut aider la maman en étant présent, donnant ainsi un côté rassurant à certaines situations, même en cas d’allaitement. Il peut aussi prendre la relève pour le rot ou changer la couche après la tétée ou encore aider à rendormir bébé. Il peut aussi se lever pour les réveils non liés à la faim comme les changes. Il peut pratiquer le peau à peau, renforçant ainsi le lien parent-enfant.
Autre idée pour partager les réveils de bébé liés à la faim : il est aussi possible de tirer son lait pour la mère qui allaite, permettant ainsi d’avoir un peu de lait d’avance pour les faims nocturnes de bébé. Et voilà, papa n’a plus d’excuse pour nourrir ce dernier.
Et si Maman n’allaite pas ? Le partage devient plus équitable. Les parents peuvent se lever alternativement la nuit, de façon à répartir entre eux la fatigue et le repos.
Et pour faire au mieux, il est recommandé aux jeunes papas de débuter dès la maternité certains gestes. Ils peuvent participer aux soins, sans hésiter d’oser demander des conseils aux sages-femmes ou puéricultrices…