Depuis le 3 juillet 2025, une interdiction formelle d’exposition aux écrans est en vigueur dans les lieux d’accueil de l’enfant. Cette mesure, concerne les structures comme les crèches, les micro-crèches, les maisons d’assistants maternels ainsi que les assistantes maternelles à domicile. Elle fait suite à un arrêté, qui s’appuie sur les recommandations d’experts en santé publique et développement de l’enfant. Cette avancée marque un tournant dans la politique de prévention à destination des tout-petits, en inscrivant pour la première fois une règle claire dans le droit français : avant 3 ans, pas d’écrans.
Dans l’annexe de l’arrêté du 23 septembre 2021 susvisée, la phrase : « il n’est pas recommandé de laisser un enfant de moins de trois ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement. » est remplacée par la phrase : « Il est interdit d’exposer un enfant de moins de trois ans devant un écran (smartphone, tablette, ordinateur, télévision) compte tenu des risques pour son développement. »
Une mesure largement soutenue par les professionnels et les familles
Loin d’être imposée sans concertation, cette interdiction s’inscrit dans une dynamique déjà engagée depuis plusieurs années sur le terrain. De nombreux professionnels de la petite enfance avaient déjà banni les écrans de leurs pratiques, conscients de leurs effets nocifs. Certains avaient même retiré les téléviseurs des espaces de vie. Côté parents, les enquêtes montrent un soutien massif à cette décision.
Un accompagnement prévu pour soutenir la mise en œuvre
Les recommandations sont simples : zéro écran avant 3 ans et un usage limité entre 3 et 6 ans avec un adulte. Jamais d’écran pendant les repas, ni avant le coucher, ni pour calmer l’enfant. L’objectif est de faire un levier d’éducation globale, bien au-delà des seuls lieux d’accueil. C’est en créant une continuité entre les pratiques professionnelles et le cadre familial que cette politique pourra porter ses fruits.
Une interdiction symbolique mais structurante
Si l’interdiction ne s’accompagne pas de contrôles systématiques ni de sanctions, elle a une portée normative forte. Elle établit une ligne rouge pour les professionnels de la petite enfance mais également un signal adressé à toute la société. Cette mesure s’inscrit dans la régulation des usages numériques, dans lequel les jeunes enfants, doivent être protégés.
