Une synchronisation de l’activité cérébrale existerait entre une mère et son bébé.
Ce sont en effet des résultats préliminaires d’une étude du centre de neurosciences et de cognition de Lille. Le professeur Renaud Jardri, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent à la faculté de médecine de Lille et directeur d’équipes à l’INSERM (institut national de la santé et de la recherche médicale) et sa collaboratrice, Marine Gautier-Martins, doctorante en neurosciences en sont à l’origine.
En mars 2025, le binôme de chercheurs expliquait sur Radio France la procédure et les premiers résultats.
Comment les chercheurs procèdent-ils ?
Dans une pièce, une mère et son enfant âgé d’au moins 9 mois sont installés ensemble. Bébé est dans une chaise haute. Via un EEG ou électroencéphalogramme (électrodes sur la tête, technique non invasive), les chercheurs étudient leur activité cérébrale de différentes façons pour détecter leur synchronisation. Mère et enfant jouent alors ensemble, avec des regards mutuels, puis sans regard. Une caméra filme leurs interactions.
Une synchronisation de l’activité cérébrale ?
Les premiers résultats, caractérisés comme étant « très préliminaires » par Marine Gautier-Martins sur Radio France, montrent plus de connexions inter cérébrales entre une mère et son enfant lorsqu’ils se regardent mutuellement. Ces derniers diminuent en interactions libres, et baissent davantage sans interaction.
Quelles perspectives pour le développement de l’enfant ?
Le professeur Renaud Jardri indiquait sur Radio France le but de cette étude : essayer de corriger les synchronisations afin d’améliorer le développement social de l’enfant, mais aussi, ainsi, de pouvoir adapter une stratégie thérapeutique.
Si un travail semble encore long et fastidieux pour obtenir certaines réponses et certitudes, une porte s’ouvre sur des perspectives notamment pour les enfants prématurés ou encore pour ceux ayant un trouble neurodéveloppemental.
D’autres actualités sur l’enfance, la petite enfance et la parentalité ici.