Jouer pour apprendre, jouer pour découvrir, jouer pour se construire

Dès le plus jeune âge, on joue. Jouer pour apprendre, jouer pour s’amuser
ou apprendre en s’amusant. Le jeu est alors d’une importance capitale chez le tout petit et
dans la construction de l’enfant…

Le jeu, kezako ?

Mais qu’est-ce que le jeu ? D’après le Petit Larousse, il s’agit « d’une activité non imposée à laquelle on s’adonne pour se divertir, en tirer du plaisir ». 

Selon le dictionnaire Hachette, le jeu « est une activité intellectuelle ou gestuelle qui n’a d’autre fin que l’amusement de la personne qui s’y livre. » Le jeu semble donc être un moment de plaisir ou d’amusement. 

C’est aussi une aire d’expérience. Il se caractérise par une situation fictive dans un espace et un temps proposé. A la fois frivole et sérieux, il suppose une liberté et une sécurité. L’enfant agit par plaisir et non pas à la recherche d’un but.

Découvrir les codes sociaux

Grâce au jeu, l’enfant apprend : les couleurs, les formes, les sons, la mémorisation, les chiffres… il bouge, manipule, découvre… Il apprend aussi les codes sociaux par l’imitation. Le jeu commence dès les premiers mois de bébé. 

Ce dernier explore à l’aide des parents, de l’assistant maternel, de l’éducatrice de jeunes enfants… pour instaurer une relation avec les autres, un environnement, au monde… Ce sont les premières explorations. Puis au fur et à mesure, l’enfant manipule des objets, les mordille, les suce, les jette… jusqu’à devenir des jouets. 

A titre d’exemple, les jeux de chatouilles les aident à prendre conscience de leur corps, les comptines à développer leur perception et leur connaissance corporelle, le jeu du coucou est un prélude à la maîtrise de l’angoisse de séparation et la théorie de l’esprit. Au fur et à mesure où l’enfant grandit, le jeu devient symbolique et constructif… 

De 2 à 6 ans, il apprend à jouer seul et commence à imiter. Il fait semblant. Plus tard, à partir de 7 ans, l’enfant joue de plus en plus avec d’autres bambins. Le jeu joue alors le rôle de socialisation. Il développe sa relation aux autres avec des jeux collectifs ou de société. A l’adolescence, autre ère, autre objectif, le jeu prend un caractère intellectuel, autonome et créatif.

Développer l’imagination et la connaissance de soi

Via le jeu, l’enfant se construit d’abord lui-même puis socialement. Il explore ses sens, découvre son côté artistique. Il manipule, touche, bouge, découvre son corps… En imitant, il apprend aussi à vivre en société dans laquelle il évolue, il grandit. 

C’est ainsi que le jeu permet également de travailler sur les représentations, le langage, la communication, l’imagination… Le rôle du jeu ? « Il a un rôle dans la construction de soi au niveau psychoaffectif, social, cognitif et psychomoteur. 

Il est une activité indispensable au développement psychique et physique de l’enfant. Il intervient dans la construction et l’expérimentation de soi-même, des rapports sociaux, des normes, des valeurs culturelles… » selon une psychomotricienne. Malgré ce rôle bien sérieux et le développement des compétences via le jeu, gardons aussi à l’esprit le côté plaisir du jeu. 

Que l’on soit tout petit ou adulte, jouer c’est aussi s’amuser, relâcher les tensions, prendre du plaisir, se divertir… Ne serait-ce pas aussi un peu de liberté de l’esprit en faisant « semblant » ou en « incarnant » un imaginaire idéal… ?

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