Montessori, Freinet ou Steiner, quelles différences ?

La méthode Montessori n’est pas la seule à être connue dans le monde de la pédagogie, ou de la petite enfance. Des écoles dites alternatives naissent petit à petit depuis le début du XXe siècle et sont issues des méthodes de Maria Montessori, mais aussi de Célestin Freinet ou encore de Rudolf Steiner, trois pédagogues européens dont les méthodes sont encore utilisées de nos jours. En effet, aujourd’hui, en France, de nombreux élèves suivent leurs enseignements dans des écoles dites « hors contrats » mais certaines pédagogies sont aussi usées chez certains parents qui souhaitent une éducation ou une approche différente dans l’éducation de leurs enfants.
Mais quelles sont les différences de ces trois méthodes ?

Une approche par le jeu et un « maître » facilitateur

Maria Montessori, première femme médecin italienne et pédagogue, prône un apprentissage par l’expérience et le jeu via des matériels spécifiques. Il faut laisser les enfants observer, toucher, sentir, manipuler, bouger… leur proposer un cadre et un environnement propices et stimulants à cet apprentissage, ouvert sur le monde pour éveiller leur curiosité, et notamment dans les plus jeunes années de leur vie. Le tout pour les aider à se développer sur les plans moteur, sensoriel et intellectuel. L’idée : aider l’enfant à faire seul en tenant compte de son rythme individuel, pour qu’il puisse devenir un adulte responsable et autonome. Ici, le maître ou le formateur est là pour faciliter l’apprentissage : il accompagne les enfants.

Une libre expression et un « maître » égal des élèves

De son côté, Célestin Freinet, pédagogue français, incite les enfants à s’exprimer à travers l’échange avec les autres de façon naturelle. Les apprentissages se font en libre découverte, en expérimentant, en observant, en comparant… en prônant la libre expression des enfants via des dessins libres mais aussi entre les enfants eux-mêmes. D’où la mise en place de journaux scolaires, la correspondance entre les classes, des conférences données par les élèves eux-mêmes ou encore des décisions de groupe en vie de classe où le maître est au même niveau que les enfants. Une façon de les responsabiliser très jeunes.

Le côté créatif en avant et un « maître » traditionnel

Et qu’en est-il de la méthode de Rudolf Steiner, philosophe autrichien ? C’est le côté créatif qui est mis en avant chez l’enfant ainsi que les langues vivantes. Dessin, musique jardinage… toutes ces activités prennent leur importance dans le développement des enfants et notamment des adolescents : ils ont toute leur place, selon Steiner, dans l’enseignement académique. Selon le site internet « decouvrir-montessori.com », « Dans les écoles Steiner, il n’y a pas de notes et l’accent est mis sur l’épanouissement de l’enfant, son autonomie et sa relation avec les autres. » L’enfant est considéré comme individu à part entière et la pédagogie Steiner se veut être une éducation sur tous les plans, comme celle de Montessori, soit spirituelle, mentale, physique et psychologique. Toutefois, le maître garde un rôle traditionnel. Les trois méthodes, Montessori, Freinet ou encore Steiner, ne s’adressent pas à la même tranche d’âge des enfants : la première s’oriente plus sur les enfants en bas âge, le deuxième à la catégorie enfance et le troisième aux adolescents.


Source : site « decouvrir-montessori.com »

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