Psychomotricité ? Kezako ?
Il s’agit d’un travail sur le corps pour agir sur les fonctions motrices, mentales et affectives perturbées… Bref, le psychomotricien aide le patient à retrouver une relation harmonieuse avec son corps.
Qui peut bénéficier de cette « thérapie rééducative » ?
Tous, enfants comme adultes, à tous les âges de la vie.
Qui prescrit de la psychomotricité ?
Le pédiatre, le médecin traitant, un spécialiste (neurologue ou gériatre chez les personnes âgées).
Chez l’enfant, c’est le pédiatre ou médecin traitant qui, à chaque rendez-vous de suivi, vérifie, observe son développement psychomoteur et peut prescrire un bilan de psychomotricité.
Mais parents, professionnels de la petite enfance, en crèche, infirmières en pédiatrie, assistantes maternelles… peuvent aussi être des intermédiaires et lanceurs d’alerte. En effet, si à un certain âge, l’enfant ne parvient pas à tenir sa tête droite ou à se tenir assis seul ou debout, s’il a des difficultés dans les apprentissages…, il est alors nécessaire d’alerter le médecin.
Bilan puis un suivi psychomoteur
Faire un bilan puis un suivi psychomoteur permettra à l’enfant de prendre conscience de leur corps, à le maîtriser et à le transformer en instrumant pouvant communiquer et s’exprimer.
L’objectif : retrouver et entretenir une relation harmonieuse avec son corps.
Aussi, le psychomotricien ne travaille pas uniquement sur la motricité. « On aborde aussi la cognition, la sensorialité et l’affectivité de la personne. On ne peut pas scinder l’individu : tout a une incidence l’un sur l’autre. On stimule la personne dans sa globalité. » explique une psychomotricienne.
Avant donc l’éventuelle prise en charge par le psychomotricien, ce dernier procède à un bilan psychomoteur, sur prescription médicale, selon la pathologie.
« On parle plus d’évaluation psychomotrice. Il y a un bilan général, puis des tests en complément selon la pathologie pour laquelle l’enfant ou la personne vient.» poursuit la psychomotricienne.
Dans le cadre de ce bilan, le thérapeute s’intéresse à la motricité globale de l’enfant et à sa motricité fine, à sa communication verbale et non verbale, à son expressivité, sa sociabilisation et sa relation avec les autres, sur la sensorialité, l’affectivité, mais aussi à son comportement. Et de détailler :
« Dans l’évaluation psychomotrice, on fait un bilan global permettant d’apprécier la qualité de la régulation tonico-émotionnel, le développement de la motricité globale, l’éfficience de la motricité fine (notamment en lien avec les expressions faciales et l’habilité digitale), la fixation de la latéralité, le développement des repaires et de l’organisation spatio-temporelle, la connaissance de son corps et l’image que l’enfant en a. On fait aussi un bilan graphomoteur et les évaluations sensorielles. Et selon les problématiques, des tests spécifiques peuvent être rajoutés : tests des praxies visio-contructives, des connaissances gnosies-digitales ou encore des tests de l’attention…»
Une fois le bilan établi, le psychomotricien réalise un projet thérapeutiques pouvant donner suite à des séances, à des adaptations scolaires ou au quotidien ou encore des conseils de stimulation au sein de la famille.
Lors de la prise en charge en séance, le thérapeute propose des activités suivantes, par exemple : relaxation, jeux d’expression corporels, arts plastiques, activités rythmiques, jeux d’adresse, stimulation sensorielle, parcours de motricité et de coordination… Bref, manipuler, bouger, communiquer, jouer !